C’est un mouvement qui prend de l’ampleur : le retour à la culture des variétés anciennes de céréales. Une tendance qui s’inscrit dans une démarche de protection de la biodiversité, de valorisation du terroir et de recherche de nouvelles saveurs. Confrontée aux défis environnementaux, l’agriculture moderne redécouvre ainsi les vertus de ces variétés oubliées.
Anciennement renommées pour leur goût, leur résistance aux parasites et leur adaptation aux conditions climatiques difficiles, ces céréales ont été peu à peu délaissées au profit des variétés industrielles plus productives. Aujourd’hui, elles reviennent sur le devant de la scène et intéressent aussi bien les agriculteurs que les consommateurs.
Peu à peu, on retrouve sur les étals des marchés, et même dans certaines grandes surfaces, des variétés de blé, d’orge, de maïs ou encore de seigle aux noms évoquant des époques révolues. Au-delà de la redécouverte de saveurs oubliées, le retour de ces céréales anciennes permet également de préserver la biodiversité et contribue à la création d’une agriculture plus durable.
L’essor d’une agriculture plus durable et respectueuse de la biodiversité
La renaissance des céréales anciennes s’inscrit dans une volonté de diversification des cultures et de préservation de la biodiversité. En effet, ces variétés possèdent des gènes qui leur confèrent une meilleure résistance aux maladies et aux changements climatiques. Leur culture contribue également à l’amélioration des sols en favorisant la biodiversité du sol.
De plus, la culture de variétés anciennes ne nécessite pas l’usage de produits phytosanitaires, contrairement aux variétés modernes. C’est un véritable avantage pour l’environnement et la santé des consommateurs.
La transition vers une agriculture plus durable passe inévitablement par une révision de nos systèmes de production. La culture de céréales anciennes pourrait donc être une réponse adaptée aux défis environnementaux actuels.
La valorisation du terroir et le retour des saveurs oubliées
Le retour des céréales anciennes ne se limite pas à une démarche environnementale. Il s’agit également d’une redécouverte du terroir et de saveurs oubliées.
Ces variétés, pour la plupart autochtones, sont intimement liées à leur territoire d’origine. Elles participent à l’identité de nos paysages ruraux et sont porteuses d’un savoir-faire ancestral. Leur culture permet ainsi de valoriser le terroir et d’offrir aux consommateurs des produits de qualité, à la saveur unique.
Ce mouvement est soutenu par de nombreux artisans boulangers qui retrouvent dans ces céréales des qualités organoleptiques et nutritionnelles supérieures à celles des variétés modernes. Leur travail contribue à la valorisation de ces variétés et à leur redécouverte par le grand public.
Nul doute que l’avenir de la filière céréalière passera par une redécouverte de ses racines. Les céréales anciennes ont toute leur place dans l’agriculture du futur. Elles constituent un véritable patrimoine génétique qu’il est important de préserver et de valoriser. Et qui sait, peut-être verrez-vous bientôt des champs de blé noir, d’épeautre ou de kamut près de chez vous!
Alors, prêts à redécouvrir les saveurs d’autrefois?